Le diamant de Louis XIV L’histoire du diamant commence en Inde. Le vendeur de diamants Jean-Baptiste Tavernier vend un diamant à Louis XIV. Ce dernier fait retailler la pierre de 69 carats et elle devient alors le joyau préféré de la couronne. Le diamant a été volé et ce n’est qu’en 2007 qu’on l’a retrouvé. François Farges, professeur de minéralogie découvre un drôle d’objet dans la réserve de muséum national de l’histoire naturelle.Il était tout noir et très gros. Il était très différent des diamants qui se trouvaient dans le tiroir. François Farges aperçut tout de suite qu’il s’agit d’une réplique en plomb du diamant bleu. Pour arriver à cette conclusion, il a étudié les 2 gravures représentant le joyau. Il a tout de suite fait le rapprochement entre le diamant de la couronne de France et un autre diamant tout aussi célèbre : le diamant hope.
L’analyse géométrique En superposant les 2 dessins, on distingue très bien la façon dont les voleurs ont procédé pour transformer le diamant. ls ont raboté les 3 grands coins du diamant triangulaire de façon à obtenir un diamant ovale. D’après les experts, le diamant aurait été bien taillé dans le joyau de Louis XIV. Les experts ne l’ont pas reconnu tout de suite, car il ne possède pas la même couleur que le diamant volé. En travaillant les angles du diamant, les voleurs ont modifié sa couleur d’origine. En utilisant la simulation sur ordinateur, les experts arrivent à conclure que la forme, la taille et son facettage ont une influence directe sur sa couleur.Le facettage est la manière de tailler un diamant.
L’analyse optique Un diamant peut être transparent ou réfléchissant, en fonction des angles. Dans un diamant, un angle aigu inférieur à 24° sera comme une vitre et laissera passer la lumière. Au-delà de 24°, il va se comporter comme un miroir et réfléchira la lumière à l’intérieur de la pierre. Plus il existe un angle supérieur à 24° sur un diamant, plus ses faces seront réfléchissantes et la couleur sera foncée. La couleur du diamant sera donc amplifiée par les facettes. La couleur bleue d’un diamant n’est donc qu’une illusion d’optique. En général, un diamant est beaucoup moins coloré. Le rôle du facettage consiste à renforcer ou à diminuer la couleur. Une ruse astucieuse qui a permis au diamant bleu de rester cachée depuis 200 ans.
Des toiles de maître retrouvées Si la science a permis de retrouver cette pierre précieuse, elle a également contribué à l’authentification de plusieurs toiles de maître. En 1999, à Loches un trésor inestimable a été retrouvé dans l’église Saint-Antoine. Bien qu’en mauvais état, les 2 toiles attirent l’attention de Pascal Briset. Après avoir fait des recherches, il découvre qu’il s’agit de l’insigne de Philippe de Béthune, diplomate et grand amateur d’art. Or, d’après l’inventaire de ces collections, il paraît que ces 2 toiles sont peintes par Michelangelo Merisi dit, le Caravage. C’est l’un des plus grands peintres italiens du 17e siècle. Ces tableaux valent plusieurs millions d’euros. Les 2 originaux de ces 2 toiles existent déjà à Londres et à Postdam.
Comment vérifier l’authenticité des 2 toiles ? La première étape : la radiographieLes scientifiques utilisent un appareil radiographique comme ceux des médecins pour discerner les vraies toiles.Les rayons X permettent de voir tout ce qu’il y a sous la peinture : les planches de bois, les clous, les sous-couches et certains pigments contenant du plomb.
Après l’analyse des 2 tableaux, on a découvert un indice prouvant qu’il s’agissait d’un vrai Caravage :
– Des incisions sont faites sur la couche de préparation de l’œuvre.
Au lieu de faire un dessin préparatoire, Caravage préférait faire des incisions. Une petite taillade sur la première couche de peinture.
– Des restes de peinture déposée, puis recouvertes par le peintre.Cette marque indique qu’il a changé d’avis. On trouve souvent cet indice sur une œuvre originale. Un copiste se contente simplement de reproduire ce qu’il voyait sans se tromper. La deuxième étape : analyse de la peinture utilisée Pour analyser la peinture utilisée, un fragment de cette dernière suffit largement pour caractériser le matériel. Après analyse au microscope, on découvre les éléments constitutifs de la peinture, comme la barytine. Il s’agit d’un pigment associé à des oxydes de fer. Elle est très particulière et elle constitue déjà un indice géographique, car on ne la rencontre qu’en Italie.On ne trouvait aucun élément qui aurait pu indiquer que c’était une peinture du dernier siècle.
Pour conclure Grâce aux explications apportées par notre invité, vous connaissez l’histoire des trésors perdus et retrouvés grâce à la science. Malgré toutes les preuves scientifiques, le doute persiste et l’enquête poursuit son cours. Pour de plus amples informations, ne ratez pas la vidéo. Affaire à suivre…
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