Pouvoir d’achat : définition et évolution

Qu’est-ce que le pouvoir d’achat ? Que recèle cette notion économique dont l’évolution rend les Français tantôt optimistes tantôt pessimistes ? En effet, une hausse du pouvoir d’achat est toujours appréciable tandis qu’une baisse effraie chaque ménage. Pour tout comprendre, voici une vidéo de Dessinemoileco.com fournissant quelques explications sur l’évolution du pouvoir d’achat. Cet indice établi par l’INSEE se rapporte aux biens et services pouvant être achetés par un ménage grâce à ses revenus. Le pouvoir d’achat est une notion économique abstraite et relative dont l’interprétation mérite quelques précautions. Suivez la vidéo !

Les éléments constitutifs du pouvoir d’achat Le pouvoir d’achat correspond à la proportion entre la quantité de biens et services qu’un ménage peut consommer avec ses revenus. Cette notion économique dépend alors des revenus et du coût de la vie. Pour le calculer, il est nécessaire de calculer l’évolution des revenus et des prix des biens et services. La mesure des revenus est complexe. Chaque ménage dispose d’un ou de deux salaires, de revenus sociaux et des revenus de l’épargne. A cela, il faut soustraire les impôts et les taxes. En ce qui concerne la mesure des prix, elle est donnée par l’indice des prix à la consommation ou IPC. Celui-ci est calculé par l’INSEE à partir d’environ 200.000 relevés de prix de produits ou de services représentatifs de la consommation française. Cet échantillon est suivi tous les mois et actualisé régulièrement afin de tenir compte de la disparition de certains produits et de l’apparition de produits nouveaux.

Le pouvoir d’achat, une notion abstraite et relative Le sentiment des ménages sur la hausse ou la baisse de leur pouvoir d’achat diffère souvent des statistiques de l’INSEE. D’abord, le panier moyen c’est-à-dire le poids de chaque famille de produits dans les dépenses comme le loyer, l’alimentation et la santé ne correspond à aucun panier réel. En effet, le consommateur moyen n’existe pas. Chaque ménage possède sa propre structure de consommation. Des locataires ont une part importante de leur budget réservée à leur loyer tandis que des personnes âgées ont en général davantage de dépenses consacrées à la santé.

La complexité de la notion de pouvoir d’achat Par ailleurs, l’amélioration de la qualité n’est pas prise en compte. Il arrive qu’une augmentation de prix s’accompagne d’une meilleure qualité ou que l’offre associée soit plus importante. Il en est ainsi par exemple des abonnements internet qui proposent aujourd’hui la télévision numérique et le téléphone fixe à un prix égal ou inférieur. Dans ce cas, les conditions de vie s’améliorent sans impacter quantitativement le pouvoir d’achat. Les consommateurs sont également plus sensibles à la hausse des prix qui concernent les achats courants et répétitifs. Les achats occasionnels de biens durables représentent pourtant une part plus importante dans leurs dépenses et leur prix a tendance à diminuer ce qui augmente le pouvoir d’achat.

L’utilité de l’IPC En outre, certains éléments ne sont pas pris en compte dans l’IPC comme les remboursements d’emprunts associés aux acquisitions immobilières. Le pouvoir d’achat qui dépend de l’indice des prix est une réalité extrêmement complexe à saisir. Cette donnée reste toutefois indispensable notamment pour revaloriser les loyers, les retraites ou les pensions alimentaires. Cependant, le calcul n’a pas forcément de sens au niveau individuel et doit être interprété avec précaution.