Depuis deux ans, les vols de viande ne cessent d’augmenter dans les supermarchés. Pour se protéger, certains gérants ont décidé d’utiliser les grands moyens en mettant un antivol dans certains morceaux notamment le faux-filet, le romsteak, objets de toutes les convoitises. En 2012, la viande figurait parmi les produits les plus dérobés dans la grande distribution. Il faut dire qu’en dix ans, les prix ont augmenté de 24 %. Pour cette raison, certains se battent pour protéger leur viande en rayon. Alors la viande serait-elle en train de devenir un produit de luxe ? Si oui, est-il encore possible d’en trouver moins cher et de qualité ?
Les différents systèmes d’antivols de viande Un fabricant d’antivols alimentaires affirme que depuis un an, les supermarchés sont de plus en plus nombreux à solliciter ses services. Il est en revanche impossible le nombre exact de supermarchés équipés d’un tel dispositif de sécurité. En installant un badge antivol sur sa viande, un supermarché lillois a suscité la polémique il y a un an. Les consommateurs ont été simplement choqués parce qu’ils n’ont pas l’habitude de voir ce type de protection destiné auparavant au textile. Toutefois, le supermarché a agi ainsi afin de se prémunir des vols à l’étalage. En effet, c’était l’unique système qui existait avant quelques innovations. Parmi les systèmes innovants de protection de la viande, il existe une étiquette autocollante résistant au froid et à l’humidité, mais aussi un tout nouveau badge. Le fabricant d’antivols a dû faire preuve d’innovation afin de ne pas altérer le côté sanitaire du produit. Le badge mécanique permet, par exemple, de protéger les barquettes en aluminium sans abîmer l’emballage sous vide. Ce badge d’un nouveau genre est en route et apparaîtra dans les rayons frais des supermarchés.
Les causes du vol de viande La viande s’est installée sur le banc des produits les plus volés à cause de la flambée des prix. Cette augmentation de prix est, elle-même justifiée par la flambée du cours de la céréale. La ration alimentaire d’un animal est passée de 80 euros à 450 euros la tonne entre 1998 et 2013. Cette multiplication du prix par huit est forcément répercutée sur la viande. Le kilo d’un steak haché a ainsi augmenté de plus de 107 %.
De la viande à petit prix Malgré la flambée des prix, pour rendre la viande plus accessible aux consommateurs lambda, un boucher a inventé l’opération mercredi petit prix. La viande y est vendue 25 à 30 % moins cher. Bien entendu, la qualité reste au rendez-vous. Lancée en 2002, cette opération fait un tabac. En une journée, près d’une tonne de viande est écoulée. Proposer une viande de qualité à un prix accessible est le même combat pour des bouchers à Angoulême.
De la viande en distributeur Pour éviter de répercuter la hausse des prix de la viande sur le consommateur, un couple de bouchers d’Angoulême n’a pas d’autres choix que de vendre plus. Pour cela, leur solution est la distribution de viande via un distributeur automatique. Afin d’éviter le vol ou le vandalisme, un système de vidéosurveillance a également été mis en place.
De la viande directement chez l’éleveur Parmi les solutions pour consommer de la viande sans se ruiner compte l’achat direct chez les éleveurs. Le prix est de 30 % moins cher que chez un boucher quelconque. Le consommateur a aussi plus d’assurance sur la qualité. Depuis quelques années, la vente en direct séduit de plus en plus d’éleveurs. Ils peuvent réaliser des marges plus intéressantes qu’en traitant avec les centrales d’achat. Le procédé de distribution est simple, le boucher organise chaque semaine des ventes au détail et en colis.
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