Dressage d’animaux sauvages chez Pierre Cadéac Près de Fontainebleau, Pierre Cadéac élève en captivité plus de 200 espèces d’animaux pour en faire des acteurs de cinéma. Il possède par exemple toute une meute de loups. Ces animaux sont sauvages, mais qui acceptent le contact avec les hommes. Ils ont été élevés au biberon par Pierre. Ce dresseur n’utilise jamais d’ordre, mais des marques. La marque sert de place pour attendre une récompense. Contrairement à un chien qui obéit pour plaire à son maître, le loup n’est attiré que par la récompense. Voilà pourquoi quand il travaille avec ses loups, Pierre ne se sépare jamais d’une sacoche de viande. Il faut 2 à 3 mois pour qu’un loup puisse s’habituer à la présence humaine et maîtriser un geste. Ce n’est pas pour autant qu’il est possible de domestiquer un loup. Un loup n’obéit qu’à la personne à laquelle il est habitué. En face d’autres personnes, il est craintif. Avant de jouer avec un loup, le comédien lui-même doit alors se familiariser et longuement répéter avec son partenaire. Et la récompense ne doit jamais être oubliée. En effet, pour simuler une scène d’attaque, l’acteur tient toujours à sa main un morceau de viande afin de récompenser le loup.



Dressage de chien acteur En élevant les animaux dès leur naissance et en les récompensant par de la nourriture après chaque action, quasiment tous les animaux sauvages peuvent être dressés. Avec le chien, il en est autrement. Nous avons rencontré Manuel Senra, dresseur cinéma, et son chien Bill. Ce dernier a été adopté adulte à la NRA. Contrairement au loup, il n’est pas besoin d’élever un chien depuis sa naissance pour en faire un acteur. La réussite du dressage canin dépend essentiellement de la relation entre le maître et le chien. Le chien n’a pas besoin forcément de nourriture pour obéir. Son plaisir est son vrai moteur. Ses meilleures récompenses sont les caresses et les encouragements. Le chien est même capable de faire du skateboard au fur et à mesure qu’il y est habitué.

Des animaux qui parlent Au cinéma, les animaux ne se contentent plus simplement de jouer un rôle. Ils parlent ! Bien évidemment, il s’agit d’effets spéciaux avec d’outils sophistiques. En premier lieu, il faut filmer une scène de vrais écureuils, par exemple. Ensuite, tout se fait sur un logiciel de trucage numérique. Le spécialiste commence alors par sculpter leur tête en 3D. Une fois que la tête est reproduite numériquement, les animateurs doivent synchroniser la phrase dite par un acteur avec la bouche de l’écureuil pour que l’articulation soit parfaite. Il ne reste plus aux spécialistes qu’à rajouter les poils et les couleurs. Et le résultat est bluffant. Avec cette technique, les animaux ont enfin droit à la parole.