Préalables à un voyage spatial Les 7 touristes ayant déjà voyagé dans l’espace ont utilisé le vaisseau russe Soyouz. Seuls les Russes proposent en effet des places touristiques à bord de leur navette. Par ailleurs, pour voyager vers la Station spatiale internationale, il ne suffit pas d’acheter un billet. Une préparation est impérative. Bien que ceux qui partent dans l’espace soient appelés touristes spatiaux, il ne s’agit pas d’un tourisme, mais d’une expédition. Avant le voyage, vous suivez un entraînement identique à celui des astronautes professionnels. Il faut connaître les procédures de sécurité et les mémoriser. Comme il s’agit d’un vaisseau russe, l’apprentissage de la langue russe est donc indispensable.



Conditions austères d’un voyage spatial Un voyage dans l’espace n’est pas de tout repos. Il n’est pas non plus de tout confort. Pour vous en rendre compte, voici à quoi ressemble le module habitable Soyouz, le taxi spatial russe qui vous amène à la Station spatiale. Il s’agit du vaisseau que vous voyez dans le film « Gravity ». Tout voyageur doit se mettre en position fœtale. C’est la position dans laquelle le corps humain supporte le mieux l’accélération. Quand la fusée décolle, le corps pèse trois à quatre fois son poids. Le compartiment est très petit alors que le voyage dure 2 jours. Ces conditions ne sont pas celles d’une première classe, et même pas une classe affaires ni une classe touriste.

Coût élevé du voyage dans l’espace Même si nous ne sommes pas dans un 5 étoiles, le voyage coûte tout de même 30 millions d’euros. En effet, aller dans l’espace est coûteux, parce que c’est difficile. Le déplacement à la surface de la Terre ne demande pas beaucoup d’énergie. Mais dès qu’un engin lutte contre l’attraction, il en faut énormément. S’agissant d’un avion, il transporte du carburant, un combustible qui va brûler au contact de l’air. En revanche, les fusées nécessitent un tout autre système pour leur propulsion, car il n’y a pas d’air en altitude. Ce nouveau système est le moteur-fusée qui fonctionne dans le vide. Comme il y a plus d’atmosphère autour du moteur, il faut qu’il emporte avec lui ce qui va servir de comburant, donc l’équivalent de l’air pour les moteurs d’avion, et là, c’est de l’oxygène. Et puis il emporte le carburant, son réservoir traditionnel qui est constitué d’hydrogène. La quasi-totalité de la structure d’une fusée est occupée de réservoirs de carburant et de comburant qui, à eux seuls, pèsent 800 tonnes. Pendant la montée de la fusée, ces réservoirs se détachent et se détruisent en retombant sur Terre. Voilà pourquoi un lancement de fusée comme celle qui emporte le module Soyouz coûte 70 millions d’euros.



Impesanteur à petit prix Sans être milliardaire, vous pouvez sentir l’impesanteur comme les astronautes pour seulement 6000 euros. L’aventure se passe à bord de l’Airbus Zéro G. Les astronautes s’y entraînent, mais il est aussi accessible au public. À bord de l’Airbus, il faut s’allonger complètement sur des tatamis. Quand l’avion prend une pente ascendante et se cabre, vous sentez simplement une sensation d’écrasement sur le sol. Un compte à rebours indiqué dans l’avion et à un moment prévient le moment auquel il va décrocher et tomber. À cet instant, il suffit d’apprécier la sensation de lévitation. Même si l’Airbus Zéro-G monte à plus de 8000 mètres d’altitude et permet de flotter plusieurs fois pendant 22 secondes, il ne va pas dans l’espace. Néanmoins, dans quelques années, des avions iront dans l’espace. C’est le cas du vaisseau imaginé par Richard Branson, un célèbre homme d’affaires.

La navette de Richard Branson Un avion porteur à moteur classique emmènera une fusée à 15 km d’altitude, où l’air commence à se faire rare. La fusée sera alors larguée et son moteur prendra le relais. La navette spatiale de Richard Branson évoluera à 5800 km/h jusqu’à 10.000 km d’altitude, c’est-à-dire à la frontière Terre-Espace. Puis, elle retombera en chute libre de façon à offrir 5 minutes d’apesanteur aux touristes qui y sont embarqués. Pour faire partie des passagers de cette navette, il faut débourser 250.000 euros. Il faut également être patient. En effet, le SpaceShip n’est pas encore tout à fait au point alors que la commercialisation était envisagée dès 2015. Par ailleurs, le nombre de passagers maximal pour le vol SpaceShip est déjà rempli. 600 candidats issus de 48 pays différents ont déjà effectué leur réservation. En outre, la décision de réserver un ticket de voyage dans l’espace ne se prend pas à la légère. Les candidats doivent fournir plusieurs informations avec clarté et précision. Et ce, de façon à ce qu’ils prennent la bonne mesure de leur investissement. La perspective pour nous, touristes, de voler dans l’espace est déjà extraordinaire. Mais imaginez passer une nuit dans un hôtel spatial. Les scientifiques espagnols, russes et américains planchent déjà sur ce projet.