La pensée magique, inhérente au développement de l’enfant
N’avez-vous jamais entendu un enfant dire qu’en ne marchant que sur les bandes blanches, il réussirait son examen de maths ? C’est ce qu’on appelle pensée magique. Nous imaginons quelque chose qui va nous permettre soit d’accomplir une chose qui nous tient à cœur soit de résoudre un souci qui nous arrive, ou alors d’empêcher une catastrophe. Aussi étrange que cela puisse paraître, tous les enfants développent ces pensées magiques. Avant l’âge de 4 ans, l’enfant ne parvient pas à expliquer de façon rationnelle. Il dit par exemple qu’un objet a disparu parce que cet objet même a décidé de disparaître par ses propres moyens. Avec les années, la maturation du cerveau fait en sorte que l’esprit logique survienne. Aussi, avant 4 ans, la pensée magique est inhérente au développement de l’enfant. Mais, elle peut résister au temps et durer jusqu’à l’âge adulte.
De pensée magique à rituel en arrivant à l’âge adulte La pensée magique peut perdurer à l’âge adulte. Elle se transforme alors en rituel. Tout un chacun possède ses propres rituels. En effet, notre cerveau est construit déjà à la base pour ne pas aimer le danger. Notre cerveau nous protège et cherche des solutions permettant d’assurer notre survie. Il se trouve que nous ne pouvons pas gérer toutes les situations. Aussi, nous développons une tentative de se désangoisser. À un moment où à un autre, l’homme s’est inventé un système qui le calme pour ne pas subir. En clair, situé à l’avant du cerveau, le cortex frontal est la région de l’anticipation, de l’évaluation des risques et du contrôle. Si dans notre mémoire, un geste ou une action suffisent à repousser un danger, le cortex frontal recevra donc une information rassurante. C’est aussi ce qui se passe avec les superstitions.
Nos superstitions et leur pouvoir magique
Même les comédiens ont leurs superstitions. Entre autres, le vert est devenu une couleur porte-malheur au théâtre depuis que Molière est mort dans son costume de scène vert. Savez-vous que 40% d’entre nous seraient superstitieux ? Croiser un chat noir, passer sous une échelle, poser son sac par terre, croiser les couverts, le vendredi 13… tous évitent ces situations de peur qu’il n’arrive un malheur. Il existe même des superstitions spécifiques à chaque pays.
Décryptage des superstitions en France
Beaucoup de superstitions sont d’origine religieuse, car elles sont avant tout culturelles. Croiser les doigts est assimilé au signe de la croix et signifie se protéger. Toucher du bois est une référence aux fragments de la croix du Christ. Un miroir capte votre double, c’est la raison pour laquelle il ne faut donc pas le casser au risque de casser ce double. Les animaux et oiseaux noirs ont toujours porté malheur tout simplement parce que le noir est la couleur du diable et des ténèbres. Le chat noir, avec la chouette, a toujours été le compagnon des sorcières.
Pensées magiques des sportifs
Ce sont une autre forme de superstitions auxquelles sont particulièrement sensibles les sportifs. Entre autres, le tennisman Rafael Nadal, 8 fois champions de Rolland Garros, a de drôles d’habitude sur le court. Il effectue des gestes millimétrés dans un ordre bien précis. D’abord, il pose ses bouteilles toujours au même endroit. Avant de servir, il remet ses manches. Il tape sa raquette sur ses chaussures, se pince le nez, passe la main dans ses cheveux et enfin remet son slip en place. Et il n’est pas le seul tennisman à avoir ce type de manies. Chaque joueur possède ses propres techniques d’ancrage. Concrètement, ces rituels servent à la préparation mentale liée à la concentration. Le joueur se met dans une bulle. Et à force de les pratiquer, ces techniques d’ancrage deviennent les manies censées protéger les sportifs de la défaite.
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