Pourquoi on éternue ? Selon le pneumologue Gilles Dixhaut, l’éternuement est la réponse du corps quand on inhale un produit irritant comme le pollen. Des capteurs situés au niveau de la muqueuse nasale sont stimulés par l’intrus. Ces capteurs vont provoquer, par voie neurologique, une réaction réflexe se traduisant par l’éternuement. Ce geste a pour but de nettoyer le nez. En effet, les narines ont pour rôle de filtrer l’air qu’on respire. Les grosses poussières vont alors se fixer aux poils qui le tapissent. A l’intérieur du nez, les capteurs détectent les particules indésirables, et envoient un signal au cerveau, qui ordonne leur évacuation. Parfois, un seul éternuement ne suffit pas à éjecter les intrus irritants. Un vent violent de 200kmh expulse toutes les saletés du nez pour le nettoyer.



Pourquoi on tousse ? Selon toujours le Gilles Dixhaut, pneumologue, la toux est un mécanisme qui permet de nettoyer les bronches du poumon. Son déclenchement est dû à la même cause que l’éternuement, c’est-à-dire l’irritation de la muqueuse bronchique. La toux est en fait une expiration forcée. Les bronches traitent l’air qu’on respire. Lorsqu’on inhale de la fumée, les substances chimiques qu’elle contient irritent la muqueuse des bronches qui se rétractent pour évacuer l’agresseur.

Pourquoi on bâille ? L’être humain baille en moyenne entre 5 à 10 fois par jour. Selon Olivier Walusinski, spécialiste du bâillement, il s’agit d’une stimulation de la vigilance. Cette contraction musculaire a un effet sur les noyaux de l’éveil. En clair, le bâillement stimule la région du cerveau en charge de la vigilance. Ce réflexe permet donc de redonner du tonus au cerveau. En contractant les mâchoires, le bâillement a aussi pour effet de diminuer le stress. Bien souvent, des grands sportifs bâillent avant leurs épreuves. Ce geste est le commun de tous les êtres vivants : le fœtus, les animaux comme le chat, le cheval, le serpent, le lion, le crocodile sauf la girafe. Mais, cela reste un mystère pour la science.



Pourquoi le bâillement est communicatif ? Vous l’aurez sans doute remarqué qu’il est impossible de ne pas bâiller quand une personne face à soi vient de le faire. D’après Olivier Walusinski, il existe beaucoup d’émotions contagieuses, le grattage comme le bâillement. En fait, ce réflexe utilise la même structure cérébrale que nous utilisons dans une tâche appelée l’empathie, c’est-à-dire la compréhension de l’émotion de l’autre. 75 % des êtres humains seraient sensibles au bâillement. Chez les animaux, seuls les primates et certains chiens répondent au bâillement des autres, car ils éprouvent de l’empathie pour leurs congénères ou leur maître.

Pourquoi on gargouille ? Cet autre réflexe est parfois embarrassant. Ce drôle de son provient de notre estomac. D’après le professeur Robert Benamouzig, le tube digestif est tout le temps en mouvement. Et, il existe des ondes propulsives qui traitent le tube digestif et vidangent l’aliment pour qu’il avance. Les contractions dues à l’avancée du bol alimentaire provoquent du bruit qui accompagne la phase liquide de ce processus. Le ventre gargouille donc en permanence même si on ne l’entend pas. Lorsque l’estomac est vide, il fait office de caisse de résonance, raison pour laquelle le bruit est extrêmement fort en cas de faim.

Pourquoi avons-nous le hoquet ? Selon le pneumologue Gilles Dixhaut, une dilatation de l’estomac provoque une stimulation des nerfs phréniques. En claire, quand nous mangeons trop vite, nous avalons beaucoup d’air. L’estomac gonfle et stimule alors le nerf phrénique, celui qui contrôle de diaphragme. Le diaphragme est un muscle qui permet aux poumons de fonctionner. En avalant trop d’air, il est alors pris de spasmes involontaires et le hoquet est incontrôlable. Sachez que les remèdes de grand-mère comme se faire peur, boire de l’eau n’ont jamais fonctionné pour arrêter le hoquet.