Il est bien connu que la suralimentation est un problème particulièrement répandu dans le monde occidental ; si l’on fait abstraction des problèmes d’origine pathologique comme l’obésité, qui nécessitent une approche médicale spécialisée, les problèmes de surpoids sont très fréquents, un état qui, à moyen ou long terme, peut être à l’origine de problèmes de santé plus ou moins graves. Les autorités sanitaires des différents Pays mettent également en garde contre cette condition qui augmente le risque de problèmes tels que l’hypertension artérielle, le diabète sucré, l’hypercholestérolémie (excès de cholestérol dans le sang), l’hypertriglycéridémie, la stéatose (appelée « foie gras »), les problèmes cardiovasculaires, les troubles du squelette, la susceptibilité accrue au cancer et aux événements cérébro-cardiovasculaires (accident vasculaire cérébral, infarctus, etc.).
Comment lutter contre la surcharge pondérale ?
Pour lutter contre la surcharge pondérale, il est essentiel d’adopter un mode de vie sain dès le plus jeune âge, comprenant un régime alimentaire approprié, une activité physique régulière et l’élimination d’habitudes telles que le tabagisme et la consommation excessive d’alcool.
Cependant, il n’est pas toujours facile de suivre un mode de vie sain et, à certains moments, il est possible de se retrouver hors de forme, avec quelques kilos en trop, fatigué physiquement et mentalement. Dans ces cas, il peut être utile de recourir, avec l’aide d’un nutritionniste, à la stratégie dite du jeûne intermittent, un mode d’alimentation qui, adopté périodiquement, peut avoir des effets amincissants et détoxifiants.
Le jeûne intermittent est également connu sous le nom de Intermittent Fasting. Un exemple est le Fasting Mimicking Diet (FMD), un modèle nutritionnel hypocalorique basé sur la consommation contrôlée de produits de la marque ProLon. Il s’agit essentiellement d’un programme alimentaire de cinq jours conçu pour fournir tous les macro- et micronutriments nécessaires ; aucun autre aliment ou complément alimentaire ne doit être consommé au cours du protocole de cinq jours. En revanche, il est recommandé de s’hydrater correctement afin d’éviter les problèmes de déshydratation, qui sont néfastes pour l’organisme.
Les résultats souhaités sont la perte de poids (perte de masse grasse et réduction conséquente du risque de maladies systémiques et cardiovasculaires), la restauration cellulaire et l’amélioration des fonctions cérébrales (augmentation de la concentration et de la réactivité).
Jeûne intermittent : la stratégie 5:2
L’utilisation du jeûne intermittent n’est pas une nouvelle stratégie dans le domaine de la nutrition ; en effet, cela fait plusieurs années que l’on étudie les effets possibles d’une alternance planifiée entre des périodes où l’on jeûne complètement et des phases où l’on mange. Dans ces cas, le jeûne se réfère uniquement à l’abstention d’aliments solides et non de liquides. Quel que soit le mode d’alimentation, une bonne hydratation (2 à 2,5 litres d’eau par jour) est toujours nécessaire.
Parmi les différentes stratégies basées sur le jeûne intermittent, on peut citer le Régime 5:2.
Le régime 5:2 est ainsi appelé parce qu’il est basé sur le fait que pendant cinq jours par semaine, on mange normalement, tandis que les deux autres sont caractérisés par une forte restriction calorique (c’est-à-dire une sorte de jeûne relatif) ; pendant ces deux jours, un apport calorique de 500 kcal est prévu pour les sujets féminins et de 600 kcal dans le cas des sujets masculins.
Les deux jours de jeûne relatif ne doivent pas être consécutifs afin de ne pas sursolliciter l’organisme. L’apport calorique des deux jours de restriction calorique peut être réparti en plusieurs repas (deux ou trois selon les préférences). Ce régime, comme tous les régimes de restriction calorique, doit être recommandé par un professionnel de la santé capable de suivre le patient en tenant compte de son état de santé.
Le jeûne intermittent : la stratégie 16:8
Un autre modèle alimentaire basé sur le jeûne intermittent est la stratégie 16:8, parfois appelée protocole Leangains ; dans ce cas, les références numériques ne sont pas des jours, comme dans le cas du régime 5:2, mais des heures. Cette stratégie alimentaire prévoit en effet une fenêtre quotidienne de 16 heures de jeûne ; dans les 8 heures restantes, les différents repas peuvent être organisés. Très souvent, la fenêtre de 8 heures est celle qui va de 12 heures à 20 heures ; ainsi, dans la pratique, du dîner au déjeuner, il y a 16 heures pendant lesquelles aucun aliment solide n’est introduit.
16 heures de jeûne, ce n’est pas rien et, par conséquent, cette stratégie alimentaire ne peut être suivie que par des personnes en excellente santé. Elle ne convient évidemment pas aux mineurs, aux personnes fragiles atteintes de maladies chroniques (comme les diabétiques, etc.), aux femmes enceintes ou allaitantes, aux sujets immunodéprimés (c’est-à-dire dont les défenses immunitaires sont faibles), etc.
D’une manière générale, cependant, lorsqu’on décide d’entreprendre un protocole alimentaire imposant des restrictions caloriques ou des phases de jeûne prolongées, il est toujours nécessaire de demander l’avis de son médecin ou d’un nutritionniste de confiance, qui connaissent en détail ses antécédents médicaux et les médicaments qu’il prend éventuellement.