La cellule à la base de tout être vivant Avant de savoir comment serons-nous demain, voyons d’abord quelle était notre apparence au début de la vie. D’après Evelyne Heyer, toute vie sur terre est issue de la même base génétique. L’apparition de la vie date d’environ 3 milliards d’années. Mouche, champignon ou chauve-souris descendent tous du même ancêtre, c’est-à-dire de la même cellule. Plus surprenant encore, l’ADN est identique dans tous les organismes vivants sur terre. Le premier organisme vivant s’est formé dans l’eau des océans. La vie sur terre s’est développée à partir de cette cellule originelle. L’homme partage donc une partie de son ADN avec le champignon, l’herbe la mouche ou la baleine. Ce sont tous de très lointains cousins. Mais notre cousin scientifique le plus proche est le chimpanzé.
Nos cousins les chimpanzés En comparant l’ADN humain à celui du chimpanzé, la différence s’élève seulement de 1 à 5%. Plus de 95% se ressemblent donc entre les deux. La séparation des deux ADN s’est fait sur une longue période durant plusieurs centaines de milliers d’années. Grâce à l’ADN, on en sait beaucoup plus sur nos origines. L’évolution se fait en fait grâce aux mutations génétiques, c’est-à-dire de modification spontanée de l’ADN. Tout être humain est porteur de 70 mutations par rapport à ses parents. Les modifications génétiques peuvent se traduire par un changement soit physiologique soit physiologique. Une suite de mutations peut aboutir à l’apparition d’une nouvelle espèce. C’est en Afrique que les ancêtres communs des chimpanzés et de l’homme vont subir le plus de mutation.
Un peu de généalogie de l’espèce humaine Fabrice Demeter, paléoanthropologue, détient les restes de nos premiers ancêtres. Le premier est Toumaï qui est âgé de 7 millions d’années. Ensuite vient Orrori qui a 6 millions d’années. Âgés de 3 millions d’années, les australopithèques arrivent en 3ème place. Ce sont vraisemblablement nos premiers ancêtres. Les séparations de lignées ont ainsi mené aux différentes espèces de primates actuelles, dont le genre homo. Malheureusement, le peu de fossiles trouvés, quelques dizaines de fragments d’os, ne permet pas encore d’établir un arbre généalogique précis de l’homme moderne. D’ailleurs, Lucy qui a longtemps été considérée comme l’une de nos ancêtres, ne l’est finalement pas, mais simplement une cousine. La seule chose qui est sûre est que nous descendons tous d’individus ayant vécu en Afrique. C’est pour cette raison que ce continent est appelé le berceau de l’humanité. Il y a 200.000 environ, l’homme de Neandertal quitte le continent africain pour coloniser l’Europe. Puis, l’homo sapiens part à son tour à la découverte du Moyen-Orient et de l’Asie. Il y a 50.000 ans, on sait que ces deux espèces cohabitent en Europe. Mais, l’homme de Neandertal va finalement disparaître pour laisser l’homo sapiens se répandre sur la terre entière à la découverte de nouveaux territoires de chasse.
Différents en apparence, mais issus de la même cellule Mais, si l’homme moderne est issu d’un même individu, tous n’ont pas la même nature de cheveux, les mêmes yeux ou encore la même couleur de peau. D’après Alain Froment, anthropobiologiste, les hommes originaires d’Afrique ont la peau foncée à cause d’une forte production de mélanine due à l’ultraviolet. La mélanine est en fait le pigment responsable de la coloration de la peau et protecteur contre l’ultraviolet. Dans les pays à faible ensoleillement, ce pigment anti-UV devient nuisible pour des raisons de fixation de la vitamine D sur les os. La sélection a donc fait que dans les climats peu ensoleillés, les hommes à peau moins foncée survivaient mieux. De génération en génération, le teint s’est alors éclairci. L’homme a donc évolué en seulement quelques dizaines de milliers d’années. Il s’est adapté à son environnement, au climat et à la nourriture.
L’homme du futur Plusieurs personnes pensent qu’un organe qui est peu servi va disparaître. Mais, la généticienne Evelyne Heyer conteste cette idée reçue. L’évolution n’est pas dans un futur proche. Par contre, comme toute espèce, l’homme est voué à disparaître d’ici quelques millions d’années encore. Quelle que soit notre apparence, nous sommes une seule et même espèce d’humain.